Le mot « yoga » provient de la racine sanscrite yuj qui signifie attacher, joindre et unir. Selon le grand maître B.K.S. Iyengar, le but du yoga est d’apprendre à mieux se connaître soi-même : « c’est connaître son propre corps, son esprit et son âme ».

B.K.S. Iyengar a mis au point une méthode inspirée de la tradition ancienne du yoga, qui lui a été transmise par son maître Shriman T. Krishnamacharia. Cette méthode s’adresse d’abord au corps pour ensuite atteindre toutes les dimensions de l’être dans une recherche d’équilibre, d’harmonie et de beauté. Cette approche aide l’être humain à progresser vers un mieux-être tout en respectant les limites de chacun.

« Ce n’est pas moi qui l’ai baptisé yoga Iyengar, d’autres l’ont fait, peut-être par souci de commodité. » La méthode Iyengar, ainsi nommée par ses élèves, repose sur la pratique des postures (asanas) et le contrôle de la respiration (pranayama). Cette méthode est devenue avec le temps la plus pratiquée dans le monde (10 millions de pratiquants dans plus de 75 pays).

La méthode Iyengar en 4 points

  1. La précision dans l’alignement et l’étirement des différentes parties du corpsLa pratique des asanas met l’accent sur le bon alignement du corps, la mobilité des articulations et la souplesse. B.K.S. Iyengar a classé les postures par ordre de difficulté croissante pour permettre à l’élève une progression graduelle vers des asanas plus avancés. L’élève évolue ainsi vers des asanas de plus en plus complexes comme les flexions avant ou arrière, les torsions et les inversions. Une bonne maîtrise de ces postures prépare le corps en créant l’ouverture de la poitrine nécessaire à la pratique du pranayama qui est une technique yogique de contrôle de la respiration.
  2. L’ordre séquentiel des asanasUne des grandes qualités de la méthode Iyengar est l’ordre séquentiel des postures. Après avoir étudié et pratiqué plusieurs centaines de postures classiques, B.K.S. Iyengar les a classées par ordre de difficulté croissante pour permettre à l’élève une progression graduelle.
  3. L’invention de supports et d’accessoires pour faciliter la pratique des posturesCette méthode de yoga s’adresse aux personnes de tous âges; il n’est pas nécessaire d’être souple pour la pratiquer. Les postures sont adaptées graduellement selon la structure corporelle et la condition physique de chacun. À partir de sa vaste expérience, B.K.S. Iyengar a élaboré un ensemble de supports et d’accessoires tels que blocs, couvertures, chaises, ceintures, cordes murales etc. L’usage de ces supports permet d’ajuster au besoin les postures de l’élève et de lui permettre de les pratiquer correctement sans risquer de se blesser.

    Ces supports contribuent à améliorer l’alignement et l’étirement des parties du corps, à créer une plus grande ouverture de la poitrine, à assurer une meilleure relaxation et à stabiliser l’esprit. Ils permettent à l’élève d’atteindre l’asana de façon optimale et, une fois ce but atteint, de s’en libérer. De plus, dans le yoga thérapeutique, ces supports servent à des positionnements spécifiques afin d’accélérer le processus de guérison.

  4. L’enseignement progressif et ajusté des inversionsLa pratique des inversions revêt une importance capitale, car elles sont extrêmement bénéfiques pour la santé du corps et de l’esprit. Salamba sirsasana (posture sur la tête) est le roi des asanas, tandis que salamba sarvangasana en est la reine. Cependant, le corps doit être bien préparé pour pratiquer ces postures de façon sécuritaire. Dans la méthode Iyengar, on introduit salamba sarvangasana à la fin du niveau I et salamba sirsasana à la fin du niveau II, en utilisant des supports (couvertures, ceinture, chaise, mur) pour en faciliter l’apprentissage.

    Ce style de yoga précis, rigoureux et subtil est à la portée de tous. Choisir cette voie apportera vitalité, mieux-être et sérénité dans votre vie. B.K.S. Iyengar a écrit : « Le yoga a une triple action sur la santé. Il conserve en bonne santé les gens sains, il empêche le développement des maladies et il active la guérison ».

Iyengar, B.K.S., La Voie de la Paix Intérieure, Paris, Les Éditions J’ai Lu, 2010.